31/05/2011

2 albums nordiques à se procurer

Vous avez certainement remarqué, certains albums parus ce printemps nous ont vraiment enchantés: au cas où vous les auriez manqué, voici deux albums parmi d'autres qu'il ne fallait pas rater (et occasionnellement se procurer de manière officielle).

Les pays scandinaves nous montrent que l'on peut passer par une émission télé comme Idol et mener tranquillement sa carrière musicale : Agnes, Tove, Margaret (ces deux dernières montrant que les meilleurs ne gagnent toujours pas) et dans une moindre mesure Karoline et Gathania en sont les parfaits exemples. Eva aussi : après sa participation à Idol en 2005, elle forme avec son compagnon Thomas Stenersen Eva & The Heartmaker. En 2011, le duo sort son troisième album, Dominoes. On peut le résumer ainsi : nouveau disque, nouveaux risques? Car, en l'écoutant la première fois, on s'aperçoit assez vite que le duo s'est éloigné un peu de la pop aux sonorités indie caractérisant leur deux précédents albums.

You never have to be alone, because I’m your radio

Assez court (seulement 8 titres), les titres se succèdent et ne se ressemblent pas : on passe d'un énergique morceau retro synthpop avec "Signals", certainement la plus entraînante du duo à ce jour (que nous ne présentons plus) à un morceau lent, mélancolique mais réussi comme "Twenty-Four Something" et d'autre moins ("Ghosts In The Sky"). Mais, quasiment tous les morceaux ont un point commun : la mise en avant de synthétiseurs à côté de guitare et autre batterie, rappelant des choses familières des années 80 et 90. Et aussi la non-linéarité des titres. Cela marche la plupart du temps, la piste d'ouverture "Dominoes" étant le résultat de ce beau mélange. C'est aussi parfois plus direct, moins subtil mais le duo ne se prend pas les pieds dans le tapis pour autant : le refrain de "Not Alone" est tellement puissant que l'on oublie qu'il se situe entre "Signals" et "Gone In A Flash", fière représentante d'un solo de guitare et d'envolées vocales. A force, on prend vraiment goût à cet album, même à "Mysterious Ways".

Les Norvégiens semblent d'ailleurs aussi l'apprécier, "Mr. Tokyo" et "Signals" sont devenus des tubes à la radio (et on comprend pourquoi). Voici en cadeau, un live de "Dominoes" et de "Mr. Tokyo" à Oslo :




Vanbot est un peu le grand mystère de 2011 : sortie de nulle part, la suédoise nous propose, sans crier gare, ni plus ni moins que son premier album dans la foulée. Et elle frappe fort, très fort même. Pour commencer, on aimerait vous dire un peu plus sur Ester Ideskog mais non, nous n'avons rien. Elle fait juste partie de cette récente vague de chanteuses - compositrices sorties hors de leurs frontières pour disperser leur florilège de mélodies à travers le monde. En ce qui concerne Vanbot, ce sont les synthétiseurs qui prédominent. Pour le piano, il faudra s’adresser à Jennie Abrahamson.

Mine de rien, c'est une album solide et cohérent que Vanbot nous a concocté. "Ringing" nous met tout de suite dans le bain, la suédoise ayant décidé de nous amené sur la piste avec tout son attirail de refrain accrocheur et rythme hypnotique: ses deux singles "Make Me Beak Me" et "Lost Without You" ont tout aussi le souci du détail scandinave. "Numb" ne peut en dire autant, son côté inachevé prenant le dessus ou bien "Well Done Girl" pour sa confusion. Mais que l'on ne s'y trompe pas, Vanbot est aussi adepte d'une approche minimaliste : l'ambiance magique de "Bitter Is The Sweetest Part" (un des grands moments de l'album avec "By This Side Of This Road" et l’enchanteur "Maybe") vous incitera à vous lever et à poursuivre par exemple sur "Ringing" et "Bad Day" qui est l'occasion pour Vanbot de changer de tempo et de s'attarder sur le registre émotionnel. On pourrait d'ailleurs dire que chaque titre décline les préceptes de la pop scandinave ce qui le rend diversifié et délicieux.

L'album est en écoute intégrale sur la page soundcloud de l'artiste. Pour finir, je vous laisse découvrir une vidéo de "Maybe" réalisée par un fan :


Eva & The Heartmaker : Site officiel | Vanbot : Site officiel

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